Carnets de l'Economie

Un « bonus-malus » pour favoriser le recyclage du plastique




Aurélien Delacroix
13/08/2018

Les consommateurs vont devoir surveiller les étiquettes de leurs produits en plastique : certains pourraient coûter plus cher que d'autres en vertu de la lutte contre la pollution.


Brune Poirson, la secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, a annoncé dans le Journal du Dimanche la mise en place d'un système de « bonus-malus » pour pousser au recyclage du plastique. « Demain, quand il y aura le choix entre deux bouteilles, l'une fabriquée en plastique recyclé et l'autre non, la première sera moins chère », a-t-elle expliqué. L'objectif du gouvernement est de parvenir à un taux de recyclage du plastique de 100% d'ici 2025, comme le candidat Macron s'y était engagé pendant la campagne.

Il y a du pain sur la planche : actuellement, seul un quart des emballages en plastique est recyclé. Et certains produits comme les jouets demeurent particulièrement difficiles à recycler… La secrétaire d'État veut néanmoins mettre en place un système de bonus-malus qui peut aller jusqu'à 10% du prix des produits, et ce à partir de l'année prochaine. Sans indiquer si les produits appliquant les bonnes pratiques de recyclage seront vendus moins chers.

L'autre piste déjà évoquée en début d'année par le ministère concernait un système de consigne : en rapportant un produit consigné, le consommateur récupère une partie de son prix sous forme monétaire ou un bon d'achat. Brune Poirson n'a pas voulu donner de calendrier pour ce dispositif, expliquant qu'en allant trop vite, « nous risquerions de tuer des comportements déjà vertueux ». Le ministère veut toutefois expérimenter des « consignes solidaires » avec certaines villes, l'idée étant d'abonder des fonds pour une grande cause lorsque l'on dépose une bouteille en plastique.


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